L’interview Vins Fins d’Alain Marty, spéciale Champagne

 

 

Grâce à lui, depuis plus de trente ans, des personnalités du business et des chefs d’entreprises se rencontrent autour de bouteilles d’exception : Alain Marty est le fondateur du Wine & Business Club, véritable institution dédié aux amoureux du vin. De Paris, à Londres, en passant par le Luxembourg, et voguant outre-Atlantique à New York, Alain Marty a fait voyager ce concept de rendez-vous business passionnés, arrosés de beaux millésimes. Entre deux dîners, ce grand amateur de bulles a accepté de se prêter au jeu du Questionnaire Vins Fins, direction la Champagne.

 

Quel est votre terroir préféré ?
Je suis un amoureux inconditionnel du cépage Chardonnay, et particulièrement de la Côte des Blancs, un terroir classé 100% Grand Cru qui offre des vins de caractère alliant complexité, élégance et minéralité. Si je devais n’en choisir qu’un, ce serait le Champagne d’Avise, que j’affectionne tout particulièrement.

 

Quel est le plus grand champagne que vous ayez goûté ?
Comme je suis un grand amateur de bulles, j’ai eu la chance de vivre de nombreux grands moments … Ma dernière émotion a été avec un Champagne Amour de Deutz Blanc de Blancs millésime 1998 à l’occasion d’un dîner chez un patron du CAC 40. D’une incroyable finesse ! La cuvée nous a été servie à l’apéritif avec un velouté de Saint-Jacques, c’était un moment d’exception.

 

Quel est le champagne que vous rêvez de boire ?
Même si cela peut paraître très prétentieux, je crois avoir déjà accédé à certains rêves en dégustant de grandes cuvées… Parmi mes plus belles émotions je pense à un Baron de Rothschild, un champagne Pannier, un Collet, un Nicolas Feuillatte, un Perrier-Jouët, un Leclerc Briant, un Duval-Leroy ou encore Taittinger. Elles sont nombreuses !

 

Quelle bouteille de votre cave gardez-vous pour une occasion spéciale ?
Je garde jalousement un Château Lafite Rothschild, millésime 1961, ainsi qu’un Petrus daté de 1959. Deux bouteilles très sentimentales pour moi, qu’un ami proche, malheureusement décédé, m’avait offertes. J’hésite toujours à les déboucher, sans l’avoir encore jamais osé. Peut-être un jour…

 

Quel est votre plus grand regret œnologique ?
Je garde en mémoire une double déception. D’abord, lorsque j’ai eu la chance d’acquérir lors d’une vente aux enchères six bouteilles de Puligny-Montrachet de 1949. La première bouteille était sublime, mais malheureusement, pas les cinq autres, qui ont terminé leur vie dans l’évier… Ensuite, avec une sélection de vins achetés à l’occasion de la naissance de ma première fille, Charlotte, en 1994. Dans ma collection de vins du Bordelais de ce millésime, j’ai malheureusement beaucoup plus de déceptions que de joies !

 

Quelle est votre plus belle rencontre ?
Incontestablement, la plus formidable des rencontres que j’ai faite dans ce domaine était au sein de l’appellation La Clape, au cœur du Languedoc. J’ai eu la chance de rencontrer le vigneron Jean Segura, décédé il y a plus de 20 ans. D’une culture générale inégalée, scientifique d’une grande rigueur et amoureux de la vie, c’est la personne la plus charismatique que j’ai rencontré dans le monde du vin.

 

Quel est votre plus beau souvenir de dégustation ?
Une dégustation verticale des Champagnes de la Maison Piper-Heidsieck m’a particulièrement marqué. Je me souviens avoir dégusté les millésimes 1971, 1979, 1995 et 2014. En plus du plaisir gustatif, j’ai vécu un moment hors du commun en compagnie du directeur exécutif, Benoît Collard et du Chef de cave, Emilien Boutillat.

 

Quelle est la prochaine belle bouteille que vous avez prévu de boire ?
Ma prochaine grande bouteille ne sera pas un champagne, mais un vin. Plus précisément, un Clos des Paulilles à l’occasion du mariage de ma fille cet été. On aura la chance de le déguster au sein même de cette belle propriété de Collioure, dirigée par Lionel Lavail.