L'événement Les Légendes : « Une école du palais »

 

 

En 2023 à l’Hôtel de Crillon, Nicolas a ouvert les portes de son événement Les Légendes, dédié aux premiers et grands crus. Comme chaque année, la caviste Anne-Marie Raulinet et Jean-Louis Fraysse, l’un de ses plus fidèles clients et véritable passionné, ont sillonné ensemble les allées de ce rendez-vous mythique. Pour l’occasion, ils nous ont raconté le lien qui les unit, et surtout, l’expérience extraordinaire que constitue la dégustation de ces vins hors du commun, au sein de ce salon de prestige organisé par notre maison.

 

« Ce souvenir a marqué ma mémoire à vie ! Je vous revois déguster un Château Margaux, vous tourner vers votre femme, et la regarder comme si vous étiez amoureux au premier jour », s’enthousiasme Anne-Marie Raulinet, dans sa cave Nicolas, à Sceaux. La scène est étonnante. Touchante aussi. En face d’elle se trouve Jean-Louis Fraysse, l’un des clients les plus passionnés et ouverts d’esprit, avec lequel la caviste a noué une étroite relation de conseil au fil des ans. Ainsi, chaque année, Anne-Marie guide Jean-Louis parmi les plus beaux domaines représentés au Salon des Légendes, à la découverte des premiers et grands crus de France et d’ailleurs. « Voir les gens heureux lorsqu’ils goûtent quelque chose… Qu’y a-t-il de plus beau ? », résume-t-elle parfaitement.

 

C’est la magie du vin : des années après, l’émotion de la dégustation est encore palpable dans les regards croisés de ces deux complices. Du blanc, au rouge, en passant par le champagne, dans les verres d’Anne-Marie et de Jean-Louis, l’accord est celui d’amoureux du vin. Elle tient la cave depuis quinze ans, rue Houdan, lui habite une commune voisine. Il n’avait pas toujours acheté son vin ici, mais un jour, il est entré et a trouvé « un conseil, une atmosphère, une convivialité » qui l’ont convaincu de ne plus revenir qu’ici. Et au fil de leurs rencontres, l’homme a aiguisé son palais.

 

Comme un enfant dans un magasin de friandises

 

« Proche de zéro », c’est pourtant curieusement ainsi que l’homme décrit son « histoire avec le vin ». Jean-Louis Fraysse est né dans une maison où se trouvaient des vignes, mais on y faisait « des vins rugueux, du petit vin de boisson », balaye-t-il. Rien à voir avec ce qu’il a découvert grâce à Anne-Marie. En 2018, alors qu’il vient acheter une bouteille, elle lui fait une proposition : et s’il l’accompagnait dans un salon d’exception – Le Salon des Légendes – découvrir de grandes choses ? Jean-Louis accepte et met les pieds dans ce temple du vin fin, « comme un enfant débarquerait dans un magasin de friandises », sourit-elle.

 

Dans ce salon où sont réunies les plus grandes maisons que le monde viticole ait connu, où l’on déguste des vins mythiques, des raretés, on peut pourtant se sentir intimidé, déboussolé. Et c’est là qu’Anne-Marie, véritable guide fait son œuvre chaque année : « J’y viens avant lui, dès le matin, et je fais du repérage afin de l’emmener découvrir les vins dans le bon ordre, car on ne commence par une dégustation par un rouge très puissant… » Et en se tournant vers lui, un souvenir remonte. « La toute première fois, je vous avais fait découvrir un blanc pour commencer : L’Aile d’Argent de chez Mouton-Rothschild. Vous vous en rappelez ? » Jean-Louis acquiesce avec un sourire, l’air de dire : « Comment oublier ? »

 

Une cave cinq étoiles

 

Heureusement, au Salons des Légendes, il n’est pas question que d’intimidation. L’ambiance qui y règne est formidable, et en réalité propice à l’apprentissage et à l’échange. « Les vignerons sont détendus, apprécie Anne-Marie, ils ne sont pas là pour vendre mais pour présenter un projet, un savoir-faire.»

 

À ce compte-là, difficile de ne pas tomber sous le charme. Jean-Louis ne s’en cache pas, et il apprécie énormément que cet événement lui permette d’accéder à « des vins que je n’aurais jamais, jamais imaginé goûter… Des Margaux, des Angélus, des Mouton-Rothschild ! Anne Marie est mon éclaireuse, elle connaît mes goûts et me mène dans ce labyrinthe de grands vins. Plus qu’une dégustation, le Salon des Légendes, c’est une véritable école du palais ! », s’enthousiasme-t-il. Au fil des échantillons, c’est aussi l’occasion pour ce client si passionné de découvrir comment le vin évolue au fil des millésimes. Ainsi, chaque année, Jean-Louis Fraysse profite de sa venue pour acquérir certains vins en primeur et les faire vieillir dans un chai où il loue une cave. Sans cette façon d’apprivoiser les grands nectars, il en est sûr, jamais il n’aurait osé investir de la sorte dans de telles bouteilles, et se constituer une si belle collection, chaque année étoffée à cette date-clé. Ainsi dans sa cave, on y trouve ce qu’il y a de plus beau : Puligny-Montrachet de chez Jacques Carillon, Condrieu, Pomerol du Château Trotanoy, Angélus, Margaux, Mouton-Rothschild... et même une bouteille du Domaine de la Romanée-Conti.

 

A l’arrière de la cave de Sceaux, où se trouvent les plus grands vins, Jean-Louis Fraysse désigne une bouteille de rosé qui dépasse la centaine d’euros. « Longtemps, j’ai cru que le rosé n’était rien d’autre qu’un vin d’été que l’on buvait avec des brochettes, mais Anne-Marie m’a fait découvrir ce Garrus du Château d’Esclans. » Et c’est là toute l’alchimie de la relation entre Jean-Louis et Anne-Marie. Visiter le salon avec l’experte lui permet d’aller vers ces étiquettes surprenantes, de celles qu’il ne serait pas allé découvrir de lui-même. Cette année, l’objectif de la caviste est de l’emmener « voyager » vers les stands de vins italiens, direction la Toscane avec Masseto et Massetino. Mais bien sûr, ils ne manqueront pas de faire un détour par le stand du Château Yquem. « Et je ne suis pas le seul à apprécier, s’amuse Jean-Louis Fraysse. Les paillettes, je les ai vues briller dans les yeux d’Anne-Marie pour un Sauternes de cet extraordinaire domaine. » Et c’est bien là la magie du Salon des Légendes. Il y en a pour tous les goûts.